Erreurs de Voltaire, Issue 61, Volume 2

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Page 174 - Ah! verrai-je toujours ma faible nation, Incertaine en ses vœux, flétrir ce qu'elle admire; Nos mœurs avec nos lois toujours se contredire; Et le Français volage endormi sous l'empire De la superstition...
Page 244 - DIEU qu'on méconnaît! ô Dieu que tout annonce ! Entends les derniers mots que ma bouche prononce. Si je me suis trompé , c'est en cherchant ta loi : Mon cœur peut s'égarer , mais il est plein de toi. Je vois sans m'alarmer l'éternité paraître , Et je ne puis penser qu'un Dieu qui m'a fait naître , Qu'un Dieu qui sur mes jours versa tant de bienfaits , Quand mes jours sont éteints , me tourmente à jamais.
Page 174 - C'est là qu'on sait tout dire, et tout récompenser; Nul art n'est méprisé , tout succès a sa gloire, Le vainqueur de Tallard , le...
Page 205 - Penses-tu que Socrate et le juste Aristide , Solon, qui fut des Grecs et l'exemple et le guide ; Penses-tu que Trajan , Marc-Aurèle , Titus , Noms chéris , noms sacrés , que tu n'as jamais lus , Aux fureurs des démons sont livrés en partage , Par le Dieu bienfaisant dont ils étaient l'image...
Page 245 - Dieu qu'on méconnaît, ô Dieu que tout annonce, Entends les derniers mots que ma bouche prononce ; Si je me suis trompé, c'est en cherchant ta loi. Mon cœur peut s'égarer, mais il est plein de toi. Je vois sans m'alarmer l'éternité paraître ; Et je ne puis penser qu'un Dieu qui m'a fait naître, Qu'un Dieu qui sur mes jours versa tant de bienfaits, Quand mes jours sont éteints me tourmente à jamais1.
Page 200 - à son gré veut bâtir un autel. Chacun vante sa foi, ses saints et ses miracles, Le sang de ses martyrs, la voix de ses oracles. L'un pense, en se lavant cinq ou six fois par jour, Que le ciel voit ses bains d'un regard plein d'amour, Et qu'avec un prépuce on ne saurait lui plaire; L'autre a du dieu Brama désarmé la colère, Et, pour s'être abstenu de manger du lapin, Voit le ciel entr'ouvert, et des plaisirs sans fin.
Page 63 - Chez de sombres dévots l'amour-propre est damné, C'est l'ennemi de l'homme, aux enfers il est né. Vous vous trompez, ingrats; c'est un don de Dieu même. Tout amour vient du ciel : Dieu nous chérit, il s'aime; Nous nous aimons dans nous, dans nos biens, dans nos fils, Dans nos concitoyens, surtout dans nos amis : Cet amour nécessaire est l'âme de notre âme; Notre esprit est porté sur ses ailes de flamme.
Page 143 - Un républicain est toujours plus attaché à sa patrie qu'un sujet à la sienne, par la raison qu'on aime mieux son bien que celui de son maître.
Page 242 - Ce que l'erreur fait croire aux docteurs du vulgaire , Et ce que vous inspire un Dieu qui vous éclaire. Dans le fond de nos cœurs il faut chercher ses traits : Si Dieu n'est pas dans nous , il n'exista jamais. Ne pouvons-nous trouver l'auteur de notre vie Qu'au labyrinthe obscur de la théologie ? Origène et Jean Scot sont chez vous sans crédit : La nature en sait plus qu'ils n'en ont jamais dit.
Page 168 - Nos prêtres ne sont pas ce qu'un vain peuple pense ; Notre crédulité fait toute leur science.

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