Les poëtes franc̜ais: recueil des chefs-d'oeuvre de la poésie franc̜aise depuis les origines jusqu'à nos jours, Volume 1Eugène Crépet Gide, 1861 |
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Popular passages
Page xxxiv - Je suis vaincu du temps, je cède à ses outrages; Mon esprit seulement, exempt de sa rigueur, A de quoi témoigner en ses derniers ouvrages Sa première vigueur. Les puissantes faveurs dont Parnasse m'honore Non loin de mon berceau commencèrent leur cours ; Je les possédai jeune, et les possède encore A la fin de mes jours.
Page 594 - Assez long temps ; mais il le vous rongea Souvent, et tant, qu'à la parfin tout rompt, Et le lyon de s'en aller fut prompt, Disant en soy : « Nul plaisir (en effect} Ne se perd point quelque part où soit faict.
Page 463 - La mort le fait fremir, pallir, Le nez courber, les vaines tendre Le col enfler, la chair mollir, Joinctes et nerfs croistre et estendre.
Page 592 - Mangé le lard et la chair toute crue ; Mais ce lyon (qui jamais ne fut grue) Trouva moyen et manière et matière, D'ongles et dents, de rompre la ratière, Dont maistre rat eschappe vistement, Puis meit à terre un genouil gentement, Et en ostant son bonnet de la teste, A mercié mille foys la grand' beste, Jurant le Dieu des souris et des ratz Qu'il luy rendroit.
Page xxxi - Il n'avait pas tort, ce me semble, de tenter quelque nouvelle route pour enrichir notre langue, pour enhardir notre poésie , et pour dénouer notre versification naissante. Mais , en fait de langue , on ne vient à bout de rien sans l'aveu des hommes pour lesquels on parle. On ne doit jamais faire deux pas à la fois; et il faut s'arrêter dès qu'on ne se voit pas suivi de la multitude. La singularité est dangereuse en tout...
Page 592 - Je ne t'escry, qui est rude ou affable, Mais je te veulx dire une belle fable : C'est assavoir du Lyon et du Rat. Cestuy...
Page 597 - De mes habitz (en effect) il pilla Tous les plus beaux, et puis s'en habilla Si justement, qu'à le veoir ainsi estre, Vous l'eussiez prins (en plein jour) pour son maistre.
Page 597 - Pipeur, larron, jureur, blasphémateur, Sentant la hart de cent pas à la ronde. Au demeurant, le meilleur fils du monde...
Page 27 - Le comte Roland est couché sous un pin. Vers l'Espagne il a tourné son visage. De maintes choses il lui vient souvenance : de tant de terres qu'il a conquises, le vaillant, de Douce France, des hommes de son lignage, de Charlemagne, son seigneur, qui l'a nourri. Il en pleure et soupire, il ne peut s'en empêcher.
Page 459 - Hé Dieu! se j'eusse estudié* Au temps de ma jeunesse folle, Et à bonnes meurs dédié , J'eusse maison et couche molle '. Mais quoy ? je fuyoye l'escolle , Comme faict le mauvays enfant... En escrivant ceste parolle , A peu* que le cueur ne me fend.