Collection complète de l'abbé de Mably: De la situation politique de la Pologne en 1776. Le banquet des politiques. De l'étude de la politique. Des maladies politiques et de leur traitement. Du commerce des grains. De la superstition. Note de

Front Cover
C. Desbrière, 1795
 

Common terms and phrases

Popular passages

Page 458 - Seigneur, tant de prudence entraîne trop de soin : Je ne sais point prévoir les malheurs de si loin. Je songe quelle...
Page 272 - ... de pressurer le peuple, et d'en tirer plus qu'il ne peut gagner à la sueur de son front ? Messieurs, ajouterois-je, prenez garde que vous ne trouvez quelque avantage à faire renchérir les grains, que parce que vous avez la dureté et l'injustice de ne pas proportionner le salaire des manouvriers aux prix des denrées que votre avarice à établis. Mais vous flattez-vous que cet heureux temps durera toujours ? Pour vous désabuser, tâchez de voir quelles seront nécessairement les suites de...
Page 249 - Quelles mesures at-on prise? four que le peuple attendît avec patience et sans mourir de faim , ces richesses et cette abondance qu'on nous promet ? Mais sans parler de cette populace qui n'a rien, qui pense peu, qui n'est occupée que de sa subsistance journalière , qu'on peut mépriser , mais qu'il faut cependant ménager, parce qu'elle a des bras que le désespoir peut enfin armer; pourquoi vous persuadez-vous.
Page 350 - L'assemblée nationale a été fort sensible , Messieurs , au don que vous lui avez fait des manuscrits autographes de M. l'abbé de Mably. Tous les ouvrages écrits de sa main sont d'un grand prix , pour toutes les collections ; mais les droits et les devoirs du citoyen , tracés par un auteur si justement célèbre, sont précieux, sur-tout pour les archives de l'assemblée nationale, qui a consacré ces droits et ces devoirs dans ses décrets ; c'est-là qu'ils doivent être déposés : c'est...
Page 367 - ... les armes à sa mort, pour recouvrer. la Silésie et détruire la grande puissance qu'il a formée , et dont les parties, qui n'ont point eu le temps de s'unir étroitement , ne forment pas encore une masse solide. En combattant pour lui , le roi de Prusse va combattre pour nous : en conservant...
Page 309 - Qui me répondra que la philosophie de Newton n'éprouvera pas la même révolution que celle de Descartes ? Quoi qu'il en soit, il est prouvé* que toutes nos idées viennent par nos sens, et que l'essence des choses ne frappant aucun de ces sens , les hommes sont condamnés à ignorer éternellement la mystérieuse composition de la nature.
Page 258 - ... on recherchât avec soin si le commerce des grains ne doit pas être soumis à de toutes autres règles que le commerce des autres marchandises. Pour moi, je crois que c'est pour avoir confondu tout cela, que les économistes remplissent leurs écrits de sophismes et de mauvais raisonnemens. La simple raison me dit qu'aucun de mes besoins n'est aussi pressant, aussi constant, aussi journalier que celui que j'ai de manger. Si mon habit, mes chemises, mes bas et mes souliers ne valent rien, j'ai...
Page 254 - Tbut le monde ne comprend-il pas que l'opulente prospérité des propriétaires et des fermiers ne peut être que passagère , tant que l'état aura des besoins insatiables et le ministère le pouvoir de lever des impôts arbitraires ? Vous voulez enrichir les propriétaires en ruinant tout le monde; rien n'est plus ridicule. Ne faut-il pas que des vendeurs trouvent des acheteurs à leur aise? Plus ceux-ci seront hors d'état d'acheter , moins les autres pourion t vendre.
Page 277 - ... le travail de vos manufactures. Par quel miracle prétendrez - vous que la décadence de votre commerce intérieur étendra et multipliera les "branches de votre commerce étranger ? En méditant plus profondement sur ces objets , les novateurs qui nous persécutent , auroient compris qu'il ya des commerces qui doivent nécessairement se nuire quand on. veut les faire fleurir à la fois. Au lieu de vouloir forcer la nature des choses , ils s'y seroient soumis avec prudence ; et pour attirer dans...
Page 265 - ... en temps de disettes , ou quand , par quelque manœuvre imprévue , des fermiers tenteroient de faire hausser le prix des grains. Ce moyen est le seul capable de prévenir les maux que je crains le plus. Sans ces greniers publics , le peuple ne sera jamais certain de sa subsistance...

Bibliographic information