Mémoires d'outre-tombe, Volumes 1-2

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Eugène et Victor Penaud frères, 1849
 

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Page 267 - C'est dans les bois de Combourg que je suis devenu ce que je suis, que j'ai commencé à sentir la première atteinte de cet ennui que j'ai traîné toute ma vie, de cette tristesse qui a fait mon tourment et ma félicité.
Page 17 - Une infinité de présents , des pensions , des réparations de chemins et de villes , quinze ou vingt grandes tables, un jeu continuel, des bals éternels, des comédies trois fois la semaine, une grande braverie * ; voilà les états.
Page 245 - Le soir je m'embarquais sur l'étang, conduisant seul mon bateau, au milieu des joncs et des larges feuilles flottantes du nénuphar. Là, se réunissaient les hirondelles prêtes à quitter nos climats. Je ne perdais pas un seul de leurs gazouillis : Tavernier enfant était moins attentif au récit d'un voyageur.
Page 184 - Hier au soir je me promenais seul... je fus tiré de mes réflexions par le gazouillement d'une grive perchée sur la plus haute branche d'un bouleau. A l'instant, ce son magique fit reparaître à mes yeux le domaine paternel; j'oubliai les catastrophes dont je venais d'être le témoin, et, transporté subitement dans le passé, je revis ces campagnes où j'entendis si souvent siffler la grive».
Page 95 - Jérusalem, à Rome. Des clairières se panachent d'élégantes et hautes fougères; des champs de genêts et d'ajoncs resplendissent de leurs fleurs qu'on prendrait pour des papillons d'or. Les haies, au long desquelles abondent la fraise, la framboise et la violette, sont 'décorées d'aubépine, de chèvrefeuille, de ronces dont les rejets bruns et courbés portent des feuilles et des fruits magnifiques.
Page 172 - Le globe du soleil, prêt à se plonger dans les flots, apparaissait entre les cordages du navire au milieu des espaces sans bornes. On eût dit, par les balancements de la poupe, que l'astre radieux changeait à chaque instant d'horizon.
Page 77 - La première chose que j'ai sue par cœur est un cantique de matelot commençant ainsi : Je mets ma confiance, Vierge , en votre secours ; Servez-moi de défense , Prenez soin de mes jours; Et quand ma dernière heure Viendra finir mon sort, Obtenez que je meure De la plus sainte mort.
Page 41 - En sortant du sein de ma mère, je subis mon premier exil ; on me relégua à Plancoët, joli village situé entre Dinan, Saint-Malo et Lamballe.
Page 4 - ... pénétrant dans ma vieillesse , la gravité de mes années d'expérience attristant mes années légères ; les rayons de mon soleil, depuis son aurore jusqu'à son couchant, se croisant et se confondant comme les reflets épars de mon existence , donnent une sorte d'unité indéfinissable à mon travail : mon berceau a de ma tombe , ma tombe a de mon berceau ; mes souffrances deviennent des plaisirs, mes plaisirs des douleurs, et l'on ne sait si ces Mémoires sont l'ouvrage d'une tête brune...
Page 60 - Lo pane altrui, e com' è duro calle Lo scendere, e 'l salir per l' altrui scale. E quel, che più ti graverà le spalle, Sarà la compagnia malvagia e scempia, Con la qual tu cadrai in questa valle : Che tutta ingrata, tutta matta ed empia Si farà contra te : ma poco appresso Ella, non tu, n

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