Almanach des muses, Volume 44

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Claude Sixte Sautreau de Marsy, Charles Joseph Mathon de la Cour, Vigée (M., Louis-Jean-Baptiste-Étienne), Marie Justin Gensoul
Chez Delalain, 1807
 

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Page 37 - Combien j'ai douce souvenance Du joli lieu de ma naissance ! Ma sœur, qu'ils étaient beaux les jours De France ! O mon pays, sois mes amours Toujours ! Te souvient-il que notre mère, Au foyer de notre chaumière, Nous pressait sur son cœur joyeux, Ma chère ; Et nous baisions ses blancs cheveux Tous deux. Ma sœur, te souvient-il encore Du château que baignait la Dore ? Et de cette tant vieille tour Du Maure, Où l'airain sonnait le retour Du jour?
Page 37 - Où l'airain sonnait le retour Du jour? Te souvient-il du lac tranquille Qu'effleurait l'hirondelle agile, Du vent qui courbait le roseau Mobile, Et du soleil couchant sur l'eau Si beau?
Page 16 - Oh ! que j'honore en sa misère Cet aveugle errant sur la terre , Sous le fardeau des ans pressé , Jadis si grand par la victoire, Maintenant puni de sa gloire , Qu'un pauvre enfant déjà lassé , Quand le jour est presque effacé , Conduit pieds nus pendant l'orage...
Page 5 - C'est le requiem ordinaire ; Vous en tâterez quelque jour ; Et lorsqu'aux ténébreux rivages Vous irez trouver vos ouvrages , Vous ferez rire à votre tour. Quand sur la scène de ce monde Chaque homme a joué son rôlet , En partant il est à la ronde Reconduit à coups de sifflet. Dans leur dernière maladie J'ai vu des gens de tous états , Vieux évoques , vieux magistrats , Vieux courtisans à l'agonie.
Page 4 - Le palmier se platt parmi nous. Vous y verrez courir la gazelle aux yeux doux. Vos mains , vos belles mains y fileront nos laines. Nos contes loin de vous écarteront les peines. Nos dociles chameaux se courberont sous vous. Nous avons des bergers pour languir dans vos chaînes.
Page 15 - Petits dieux avec qui j'habite , Compagnons de ma pauvreté , Vous dont l'œil voit avec bonté Mon fauteuil , mes chenets d'ermite , Mon lit couleur de carmélite , Et mon armoire de noyer, O mes Pénates, mes dieux Lares, Chers protecteurs de mon foyer ! Si mes mains pour vous...
Page 65 - Qu'il fat un monde à conquérir. « Castillans , nés pour la victoire , « Si ce n'est assez de la gloire , « Cet inestimable trésor, •• • « Volez où les dons les plus rares - Lassent les mains les plus avares ; « Plongez-vous aux sources de l'or ». A ces mots qu'applaudit Éole , Déployant la voile espagnole , S'élança des bords de Palos Ce Génois , heureux téméraire , Certain du nouvel hémisphère Qui l'attend au-delà des flots.
Page 6 - Ainsi la farce était finie. Petits papillons d'un moment , Invisibles marionnettes , Qui volez si rapidement De polichinelle au néant , Dites-moi donc ce que vous êtes ? Au terme où je suis parvenu , Quel mortel est le moins à plaindre?
Page 16 - ... déjà lassé, Quand le jour est presque effacé, Conduit pieds nus , pendant l'orage , Quêtant pour lui sur son passage , Dans son casque ou sa faible main , Avec les grâces de son âge , De quoi ne pas mourir de faim. O mes doux pénates d'argile , ' Attirez-les sous mon asile ! S'il est des cœurs faux , dangereux , Soyez de fer, d'acier pour eux. Mais qu'un sot vienne à m'apparaître , Exaucez ma prière, ô dieux!
Page 213 - Tel qu'un fleuve, à grand bruit, tombant d'un roc sauvage, Fier et nourri des eaux, tribut d'un long orage, Croît , s'élève, franchit ses bords accoutumés ; Tel Pindare , échappant d'une source profonde , Bouillonne , écume , gronde , Roule , immense , à nos yeux éperdus et charmés, Tous les lauriers du Pinde ornent son front lyrique , Soit que , dans la fureur d'un chant dithyrambique...

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