Précis analytique des travaux de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Rouen

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Popular passages

Page 262 - Là, content du succès que le mérite donne, Par d'illustres avis je n'éblouis personne ; Je satisfais ensemble et peuple et courtisans , Et mes vers en tous lieux sont mes seuls partisans : Par leur seule beauté ma plume est estimée : Je ne dois qu'à moi seul toute ma renommée; Et pense toutefois n'avoir point de rival A qui je fasse tort en le traitant d'égal.
Page 147 - Les cieux instruisent la terre A révérer leur auteur : Tout ce que leur globe enserre Célèbre un Dieu créateur. Quel plus sublime cantique Que ce concert magnifique De tous les célestes corps ? Quelle grandeur infinie ! Quelle divine harmonie Résulte de leurs accords!
Page 280 - Ingrat, rends-moi mon Cid jusques au dernier mot : Après tu connaîtras, Corneille déplumée, Que l'esprit le plus vain est souvent le plus sot, Et qu'enfin tu me dois toute ta renommée.
Page 280 - Qu'il fasse mieux, ce jeune jouvencel, A qui Le Cid donne tant de martel, Que d'entasser injure sur injure, Rimer de rage une lourde imposture ", Et se cacher ainsi qu'un criminel.
Page 128 - Quale per li seren tranquilli e puri Discorre ad ora ad or subito fuoco, Movendo gli occhi, che stavan sicuri, E pare stella, che tramuti loco, Se non che dalla parte, onde s...
Page 261 - Je sais ce que je vaux, et crois ce qu'on m'en dit. Pour me faire admirer je ne fais point de ligue : J'ai peu de voix pour moi, mais je les ai sans brigue ; Et mon ambition pour faire plus de bruit, Ne les va point quêter de réduit en réduit : Mon travail sans appui monte sur le théâtre ; Chacun en liberté l'y blâme ou l'idolâtre.
Page 263 - A même temps j'ai vu sur le bord d'un ruisseau La cane s'humecter de la bourbe de l'eau, D'une voix enrouée et d'un battement d'aile , Animer le canard qui languit auprès d'elle.
Page 270 - ... incompatibles , je veux baiser le fleuret dont je prétends lui porter une botte franche : je ne fais ni une satire , ni un libelle diffamatoire, mais de simples observations...
Page 355 - Bûcheron, arreste un peu le bras : Ce ne sont pas des bois que tu jettes à bas ; Ne vois-tu pas le sang lequel dégoûte à- force Des Nymphes qui vivoient dessous la dure escorce?
Page 268 - II est de certaines pièces comme de certains animaux qui sont en la nature, qui de loin semblent des étoiles, et qui de près ne sont que des vermisseaux. Tout ce qui brille n'est pas toujours précieux ; on voit des beautés d'illusion comme des beautés effectives, et souvent l'apparence du bien se fait prendre pour le bien même. Aussi ne m'étonnai-je pas beaucoup que le peuple, qui porte le jugement dans les yeux, se laisse tromper par celui de tous les sens le plus facile à décevoir...

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