Le portefeuille du jeune amateur de la nature, de l'histoire et de l'art: ou, Description méthodique des sites et des monuments les plus remarquables dans les cinq parties du monde : Amérique et Océanie

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Lehuby, 1839 - 336 pages
 

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Popular passages

Page 118 - Voyez ces plages désertes, ces tristes contrées où l'homme n'a jamais résidé, couvertes ou plutôt hérissées de bois épais et noirs dans toutes les parties élevées; des arbres sans écorce et sans cime, courbés, rompus...
Page 66 - ... au loin, par intervalles, on entendait les roulements solennels de la cataracte de Niagara, qui, dans le calme de la nuit, se prolongeaient de désert eu désert, et expiraient à travers les forêts solitaires.
Page 66 - De l'autre côté de la rivière, dans une vaste prairie naturelle, la clarté de la lune dormait sans mouvement sur les gazons où elle était étendue comme des toiles. Des bouleaux dispersés ça et là dans la savane, tantôt, selon le caprice des brises, se confondaient avec le sol, en s'enveloppant de gazes pâles, tantôt se détachaient du...
Page 118 - ... des premiers , pour pourrir sur des monceaux déjà pourris , étouffent , ensevelissent les germes prêts à éclore. La nature , qui partout ailleurs brille par sa jeunesse , paraît ici dans la décrépitude ; la terre , surchargée par le poids , surmontée par les débris de ses productions , n'offre , au lieu d'une verdure florissante , qu'un espace encombré., traversé de vieux arbres chargés de plantes parasites , de lichens , d'agarics , fruits impurs de la corruption. Dans...
Page 119 - La nature brute est hideuse et mourante ; c'est moi , moi seul qui peux la rendre agréable et vivante : desséchons ces marais...
Page 67 - ... descend dans une ombre effrayante; on dirait une colonne d'eau du déluge. Mille arcs-en-ciel se courbent et se croisent sur l'abîme. Frappant le roc ébranlé, l'eau rejaillit en tourbillons d'écume, qui s'élèvent au-dessus des forêts, comme les fumées d'un vaste embrasement. Des pins, des noyers sauvages, des rochers taillés en forme de fantômes décorent la scène.
Page 66 - La scène sur la terre n'était pas moins ravissante : le jour bleuâtre et velouté de la lune descendait dans les intervalles des arbres, et poussait des gerbes de lumière jusque dans l'épaisseur des plus profondes ténèbres.
Page 114 - ... sous les rayons de la lune. Je suis tombé dans cette espèce de rêverie connue de tous les voyageurs : nul souvenir distinct de moi ne me restait ; je me sentais vivre comme partie du grand tout , et végéter avec les arbres et les fleurs. C'est...
Page 65 - La lune était au plus haut point du ciel : on voyait ça et là, dans de grands intervalles épurés, scintiller mille étoiles. Tantôt la lune reposait sur un groupe de nuages, qui ressemblait à la cime...
Page 323 - Etrange manière de nous procurer la liberté, que de commencer par interdire tout perfectionnement à nos forces, tout développement à nos plus belles facultés! Les hommes ne sont pas libres en raison de leur puissance de souffrir, mais en raison de leur pouvoir de se satisfaire.

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