Les poésies du duc Charles d'Orléans

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Belin-Leprieur, 1842 - 450 pages
 

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Page 122 - Qui m'appella, demandant ou j'aloye. Je respondy que par Fortune estoye Mis en exil en ce bois, long temps a, Et qu'a bon droit appeller me povoye L'omme esgaré qui ne scet ou il va.
Page 171 - Mais non pourtant mon cueur ne se lassoit De veoir France, que mon cueur amer doit. Alors, chargeay en la nef d'Espérance Tous mes souhaitz en les priant d'aler Oultre la mer, sans faire demourance, Et à France de me recommander.
Page 240 - VER, vous n'estes qu'un villain, ESté est plaisant et gentil, En tesmoing de May et d'Avril Qui l'acompaignent soir et main. ESté revest champs, bois et fleurs De sa livree de verdure Et de maintes autres couleurs, Par l'ordonnance de Nature.
Page 75 - En la nef de Bonne Nouvelle Espoir a chargié Reconfort, Pour l'amener, de par la belle, Vers mon cueur qui l'ayme si fort. A joye puist venir au port De Desir, et pour tost passer La mer de Fortune, trouver Un plaisant vent venant de France, Où est à présent ma maistresse Qui est ma doulce souvenance, Et le tresor de ma lyesse.
Page 176 - Que paix , qui trop longuement dort, S'esveillera , et par accort A tous fera liesse avoir ; Pour ce, de Dieu soient maudis Ceux qui sont dolens de veoir Qu'encore est vive la souris.
Page 186 - Jeunesse. Or maintenant que deviens vieulx, Quant je lis ou livre de joye, Les lunettes prens pour le mieulx, Par quoy la lettre me grossoye, Et n'y voy ce que je souloye : Pas n'avoye ceste foiblesse, Es mains de madame Jeunesse.
Page 212 - Si sçay bien comment il m'en va : De Dieu, de vous, vie je tien. Benoist celle qui vous porta ! On doit dire du bien le bien. Cy, devant Dieu, fais congnoissance Que creature feusse morte, Ne feust vostre doulce naissance, En charité puissant et forte, Qui ressuscite et reconforte Ce que Mort avoit prins pour sien.
Page 26 - Ht r*\IEU, qu'il la fait bon regarder, La gracieuse, bonne et belle ! Pour les grans biens qui sont en elle, Chascun est prest de la louer. Qui se pourroit d'elle lasser ! Tousjours sa beaulté renouvelle.
Page 123 - J'ay esté de la compaignie Des amoureux moult longuement, Et m'a Amour, dont le mercie, Donné de ses biens largement ; Mais au derrain, ne scay comment, Mon fait est venu au contraire ; Et, à parler ouvertement, , Tout est rompu , c'est à reffaire...
Page 176 - ... mais suis sain et fort, Et passe temps en espérance Que paix, qui trop longuement dort, S'esveillera, et par accort A tous fera liesse avoir.

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