La Revue félibréenne ..., Volume 8

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1892
 

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Popular passages

Page 356 - E tant que lou Mistrau ferouge Bramara dins li roco, — aurouge, T'apararen à boulet rouge, Car es tu la patrio e tu la liberta ! — D'aquéu bon paire la dôutrino Ansin gounflavo ma peitrino.
Page 84 - ...Nous sommes autonomistes, nous sommes fédéralistes et si, quelque part, dans la France du Nord, un peuple veut marcher avec nous, nous lui tendons la main. Un groupe de patriotes bretons vient de demander, pour leur illustre province, le rétablissement des anciens États.
Page 328 - D'aussi loin qu'il me souvienne, je vois devant mes yeux, au Midi, là-bas, une barre de montagnes dont les mamelons, les rampes, les falaises et les vallons bleuissaient du matin au vêpre, plus ou moins clairs ou foncés, en hautes ondes. C'est la chaîne des Alpilles, ceinturée d'oliviers comme un massif de roches grecques, un véritable belvédère de gloire et de légendes.
Page 215 - Jusqu'à dix-huit ans, j'ai poussé comme un jeune arbre sous le grand ciel bleu. En ce moment encore, lorsque je ferme les paupières, il n'est pas, à Aix, un coin de rue, un pan de vieille muraille, un bout de pavé ensoleillé, qui ne s'évoque avec un relief saisissant. Je revois les moindres sentiers des environs, les petits oliviers grisâtres, les maigres amandiers frémissant du chant des cigales, le torrent toujours à sec, la route blanche où la poussière craque sous les pieds comme...
Page 330 - Comment! dit mon père, la fille de Poulinet, qui est le maire de Maillane, va glaner? — Maître, répliqua-t-elle, nous sommes une grosse famille : six filles et deux garçons, et notre père, quoiqu'il ait assez de bien, quand nous lui demandons de quoi nous attifer, nous répond : « Mes petites, si vous voulez de la parure, gagnez-en.
Page 329 - Mes parents, des ménagers, étaient de ces familles qui vivent sur leur bien, au labeur de la terre, d'une génération à l'autre ! Les ménagers, au pays d'Arles, forment une classe à part : sorte d'aristocratie qui fait la transition entre paysans et bourgeois, et qui, comme toute autre, a son orgueil de caste.
Page 331 - Ma première sortie sur les bras de ma mère, qui me nourrissait de son lait, lorsqu'elle fit ses relevailles, — tout cela vaguement, dans une lointaine brume, il me semble le revoir : elle, ma pauvre mère, dans la beauté, l'éclat de sa pleine jeunesse, présentant avec orgueil son
Page 356 - Ta limpide mer, la mer sereine — où blanchissent tant de voilures, — crêpe à tes pieds son arène molle — en reflétant l'azur du ciel. — Cette mer toujours souriante, — Dieu l'épancha de sa splendeur — comme la ceinture éclatante — qui doit lier tes peuples bruns.
Page 227 - Jusqu'aux derniers taillis j'ai couru tes forêts, O Provence, et foulé tes lieux les plus secrets. Mes lèvres nommeraient chacune de tes pierres, Chacun de tes buissons perdus dans tes clairières. J'ai joué si longtemps sur tes coteaux fleuris, Que brins d'herbe et graviers me sont de vieux amis.
Page 222 - Des traces laissées par le Paganisme dans le Midi de la France et plus particulièrement en Provence, egli espone quali siano queste feste e cerimonie.

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