Vie de Blaise Pascal, par Mme. Périer (Gilberto Pascal) Lettres à un provincial. PenséesHachette et cin, 1864 |
Common terms and phrases
appelle arriver assez auteurs avez avoit ayant cause choses chrétiens cœur condamné condition connoissance conscience considérable contraire corps croire d'être déclare demande dernier dessein Dieu différence dire dis-je dit-il doctrine doit donner doute écrit effet enfin ennemis esprit état étoit eût figure fondement font force fût général gens hérétiques hommes infinité j'ai jésuites Jésus-Christ jour juger juifs juste justice l'autre l'Église l'esprit l'homme l'un laisse lettre lieu livre lui-même manière marque maximes ment Messie miracles misère monde montrer mort moyen n'en n'ont nature naturel néanmoins nécessaire obligé pape parle paroles particulier Pascal passage passer péché peine pensée père permis personne peuple porte pouvoir pratique première preuves pris probable prophéties propositions propre puisse qu'à qu'en qu'un question raison rapport règle religion rendre rien s'en s'il saint savoir sens sentiment sera seroit servir seul sommes sorte sujet terre traité trouve tuer vérité veut voie Voilà voit vrai
Popular passages
Page 334 - La distance infinie des corps aux esprits figure la distance infiniment plus infinie des esprits à la charité, car elle est surnaturelle. Tout l'éclat des grandeurs n'a point de lustre pour les gens qui sont dans les recherches de l'esprit. La grandeur des gens d'esprit est invisible aux rois, aux riches, aux capitaines, à tous ces grands de chair.
Page 247 - Qu'un ciron lui offre dans la petitesse de son corps des parties incomparablement plus petites, des jambes avec des jointures, des veines dans ces jambes, du sang dans ces veines, des humeurs dans ce sang, des gouttes dans ces humeurs, des...
Page 335 - Tous les corps, le firmament, les étoiles, la terre et ses royaumes, ne valent pas le moindre des esprits; car il connaît tout cela, et soi; et les corps, rien. « Tous les corps ensemble, et tous les esprits ensemble, et toutes leurs productions, ne valent pas le moindre mouvement de charité. Cela est d'un ordre infiniment plus élevé.
Page 254 - Cette superbe puissance, ennemie de la raison, qui se plaît à la contrôler et à la dominer, pour montrer combien elle peut en toutes choses, a établi dans l'homme une seconde nature. Elle a ses heureux, ses malheureux, ses sains, ses malades, ses riches, ses pauvres; elle fait croire, douter, nier la raison*; elle suspend les sens, elle les fait sentir; elle a ses fous et ses sages...
Page 278 - Quand on veut reprendre avec utilité, et montrer à un autre qu'il se trompe, il faut observer par quel côté il envisage la chose, car elle est vraie ordinairement de ce côtélà, et lui avouer cette vérité, mais lui découvrir le côté par où elle est fausse.
Page 293 - Cet écoulement ne nous paraît pas seulement impossible, il nous semble même très injuste; car qu'y at-il de plus contraire aux règles de notre misérable justice que de damner éternellement un enfant incapable de volonté, pour un péché où il paraît avoir si peu de part, qu'il est commis six mille ans avant qu'il fût en être...
Page 296 - Et c'est sur ces connaissances du cœur et de l'instinct qu'il faut que la raison s'appuie et qu'elle y fonde tout son discours.
Page 246 - Que l'homme, étant revenu à soi, considère ce qu'il est au prix de ce qui est ; qu'il se regarde comme égaré dans ce canton détourné de la nature ; et que de ce petit cachot où il se trouve logé, J'entends l'univers, il apprenne à estimer la terre, les royaumes, les villes et soi-même son juste prix.
Page 372 - Nous naissons pourtant avec elle : nous naissons donc injustes, car tout tend à soi. Cela est contre tout ordre : il faut tendre au général ; et la pente vers soi est le commencement de tout désordre, en guerre, en police, en économie, dans le corps particulier de l'homme.
Page 369 - II est injuste qu'on s'attache à moi, quoiqu'on le fasse avec plaisir et volontairement. Je tromperais ceux à qui j'en ferais naître le désir, car je ne suis la fin de personne et n'ai pas de quoi les satisfaire. Ne suis-je pas prêt à mourir ? Et ainsi l'objet de leur attachement mourra. Donc...