Poésies de Pétrarque: sonnets, canzones, triomphes

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Paul Masgana, 1842 - 314 pages
 

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Popular passages

Page 47 - Père du ciel, après les jours perdus, après les nuits vainement dépensées à contempler, avec ce cruel désir qui s'alluma dans mon cœur, les façons pour mon malheur si charmantes ; Permets désormais que ta lumière me ramène à une autre vie et à des desseins plus beaux, si bien que mon fier adversaire, ayant en vain tendu ses rets, en soit couvert de honte. Voici, mou Seigneur, que s'achève à présent la onzième année depuis que j'ai...
Page 104 - L'aspiration, l'h. (4) Ils mettent devant, ils préfèrent; notre i consonne, notre /. PAGE 380. (1) Nostre i, ici notre y. (2) Cette étymologie est plaisante, mais elle est fausse. (3) Telle est la véritable étymologie. (4) » Nid de trahison, où se couve tout le mal qui se répand aujourd'hui par le monde... (5) * Il se compare avec les plus parfaits.
Page 125 - Et je vais chantant (ô folle pensée I) celle que le ciel ne pourrait éloigner de moi, car je l'ai dans les yeux ». Cf. ci-dessus, s. LXCVI, début. 2. Pour cette graphie phonétique, v. ci-après, Iles fortunées, vers 180. 3. La variante de 1578 pour les six derniers vers a rétabli l'alternance des genres de rimes (masc. et fém.) entre le Imitai n et le sizain de ce sonnet.
Page 108 - Il entra dans une de ces crises morales que les auteurs ascétiques appellent conversion, « à présent, « dit-il, la vie qui s'enfuit et le lieu et le temps « m'enseignent un autre sentier, celui qui « conduit au ciel et où l'on recueille des fruits, « et non pas seulement des fleurs et des « feuillages. Je cherche, et il en est bien temps, « un autre amour, d'autres feuillages, une autre « lumière et une autre route à travers d'autres « hauteurs, et enfin d'autres rameaux '. » 1 De...
Page 47 - Pétrarque dans un très beau sonnet, dont le lecteur n'aura qu'une imparfaite idée, puisque, quoi que l'on fasse, une — 206 — traduction est toujours plus ou moins une trahison : Béni soit le jour, et le mois, et l'année, et la saison, et le moment, et l'heure, et le beau pays, et l'endroit, où je fus rencontré des deux beaux yeux qui m'ont lié ! Et bénie soit la douce angoisse que j'éprouvai la première fois que je me sentis uni...
Page 250 - Vierge, combien de pleurs j'ai déjà répandus , combien de supplications et de prières qui n'out servi qu'à ma peine et à mon propre détriment ! Depuis que je naquis sur les bords de l'Arno, errant tantôt dans un lieu, tantôt dans un autre, ma vie entière n'a été que tourment.
Page 205 - Dans cette sphère tu seras encore avec moi , si mon désir ne me trompe pas : Je suis celle qui te fis tant la guerre, et qui achevai ma journée avant le soir. Une intelligence humaine ne peut comprendre ma félicité. Je n'attends que toi seul, et cette belle enveloppe de mon...
Page 95 - O de quels déserts étrangers a été rassemblé ce déluge pour inonder nos douces campagnes! Si nous n'y obvions de nos propres mains , qui viendra nous en délivrer ? La nature sut bien pourvoir à notre salut , quand elle plaça le rempart des Alpes entre nous et la tudesque fureur...
Page 100 - Si ce n'est pas l'amour, qu'est-ce donc que je sens ? Mais si c'est l'amour, pour Dieu, qu'est-ce que l'amour peut être ? S'il est bon, pourquoi son effet est-il âpre et mortel ? S'il est mauvais, pourquoi tous ces tourments ont-ils l'air si doux ? Id., Sonnet CIL 7 536. (a) Début de la célèbre prière de Saint Bernard i I
Page 100 - Si elle est bonne, d'où vient cet effet cruel jusqu'à la mort ? Si elle est mauvaise, comment tout ce tourment semble-t-il si doux? Si c'est de mon choix que je brûle, pourquoi ces pleurs et ces plaintes? Si c'est malgré moi, à quoi la plainte sert-elle? O vivante mort, ô délicieuse souffrance ! comment as-tu sur moi tant d'empire, si je n'y consens pas? Et si j'y consens, c'est à grand tort que je m'afflige. Je me trouve en pleine mer sans gouvernail, et au milieu de vents si ennemis sur...

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