Grammaires romanes inédites, du treizième siècle [Donatus provincialis, by H. Faidit, and La dreita maniera de trobar, by R. Vidal] publ. par F Guessard

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Page 71 - La parladura francesca val mais et [es] plus avinenz a far romanz et pasturellas, mas cella de Lemosin val mais per far vers et cansons et serventes.
Page 21 - L'on ne peut donc considérer la grammaire analytique comme une invention déjà toute faite, qui aurait été simplement adaptée à la langue latine. Au contraire, cette grammaire s'est développée simultanément, et peut-être plutôt dans les pays de langue romane que dans ' les pays de langue théotisque pure. Et voici la plus grande singularité que nous présente la formation des langues latines mixtes : du concours de deux langues qui toutes les deux avaient une grammaire synthétique, sont...
Page 20 - ... pas. Je ne vois dans. la théorie de nos deux grammairiens qu'une application maladroite et forcée du principe latin de la distinction des cas par la terminaison. Cette imitation est défectueuse, car elle n'est que partielle. Elle a été instinctive dans l'origine, et n'a eu d'autre cause que la prononciation. Plus tard, lorsque la langue parlée est devenue...
Page 27 - Disons-en autant des langues synthétiques en général. Elles appartiennent à une autre phase de l'intelligence humaine : il s'y manifeste une action plus simultanée, une impulsion plus immédiate de toutes les facultés de l'âme que dans nos langues analytiques. A celles-ci préside le raisonnement, agissant plus à part des autres facultés, et se rendant par conséquent mieux compte de ses propres opérations. Je pense qu'en comparant le génie de l'antiquité avec l'esprit des temps modernes...
Page 95 - ont, entre les deux verbes qui forment leur futur, inséré un « article, un pronom ou autre particule, et quelquefois plusieurs, « comme s'ils eussent prévu qu'on pourrait un jour confondre « le verbe principal avec le verbe auxiliaire qui compose ces « temps. J'en rapporterai ici plusieurs exemples que j'ai recueillis « en lisant les ouvrages de nos anciens Provençaux.
Page 12 - ... ,,De la règle qui dit que le nominatif pluriel ne veut pas le s final, je veux excepter tous les noms féminins; car je n'ai entendu parler» que des masculins et des neuties.
Page 21 - ... Cette imitation est défectueuse, car elle n'est que partielle. Elle a été instinctive dans l'origine, et n'a eu d'autre cause que la prononciation. Plus tard, lorsque la langue parlée est devenue^ langue écrite, on a régularisé et érigé en système ce qui n'était d'abord que le résultat d'une habitude, d'un usage imposé, pour ainsi dire, par la langue latine. J'ai démontré tout à l'heure que la méthode des grammairiens vulgaires consistait surtout dans l'imitation des grammairiens...
Page 69 - R. qe sol l'uchaizo no sabra ni conoissera. e clergues borges e vilanz , paucs et granz , meton totz jorns lor entendiment en trobar et en chantar, o qen volon trobar, o qen volon entendre, o qen volon dire, o qen volon auzir, qe greu seres en loc negun tan privat ni tant sol, pos gens ia, paucas o moutas , qe ades non auias cantar un o autre , o tot ensems , qe neis li pastor de la montagna lo maior sollatz qe ill...
Page 27 - C'est en ces termes que débute notre grammairien. Il faut avouer que quelques-unes de ses idées sont d'un grand sens et empruntent un certain charme, à la singularité de leur forme. Il ya telle pensée dans ce court passage qui rappelle des vers de Boileau.
Page 82 - Per aver mais d'entendemen vos vuoil dir qe paraulas ia don hom pot far doas rimas aisi con : leal, talen, vilan, chanson, fin. Et pot hom ben dir, qi si vol : liau, talan, vila, chanso,fi. Aisi troba qe o an menat H trobador; mas prhniers, so es leal, talen, chanson, son li plus dreig.

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