Œuvres complètes [ed. by C.J.L. de Chênedollé and F.J.M. Fayolle].

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Popular passages

Page 20 - J'ai senti, comme toi, notre commune injure; Mais ne crois pas, ami, que par un vain murmure, Des oignons irrités j'imite le courroux : Le ciel fit les navets d'un naturel plus doux. Des mépris d'un ingrat le sage se console. Je vois que c'est pour plaire à ce Paris frivole Qu'un poète orgueilleux veut nous exiler tous Des jardins où Virgile habitait avec nous. Un prêtre dans Memphis, avec cérémonie, Eût conduit au bûcher le candidat impie, Mais le temps a détruit Memphis et nos grandeurs...
Page 21 - Son style citadin peint en beau les campagnes; Sur un papier chinois il a vu les montagnes, La mer à l'opéra, les forêts à Longchamps, Et tous ces grands objets ooit ennobli ses chants. Ira-t-il, descendu de ces hauteurs sublimes, De vingt...
Page 165 - ... profil ou son revers : enfin il n'est point d'artifice dont je ne me sois avisé dans cette traduction , que je regarde comme une forte étude faite d'après un grand poète. C'est ainsi que les jeunes peintres font leurs cartons d'après les maîtres.
Page xxv - ... poète, car les traductions éclairent les défauts et éteignent les beautés ; mais on peut assurer qu'elles perfectionnent le langage. En effet, la langue française ne recevra toute sa perfection qu'en allant chez ses voisins pour commercer et pour reconnaître ses vraies richesses; en fouillant dans l'antiquité à qui elle doit son premier levain, et en cherchant les limites qui la séparent des autres langues. La traduction seule lui rendra de tels services.
Page xxiii - ... les ressources de la vengeance divine; comment il a pu, dans une langue naissante, les peindre avec des couleurs si chaudes et si vraies , et, dans une carrière de trente-quatre chants, se tenir sans cesse la tête courbée dans les enfers.
Page xxiii - ... sérieuse. Si jamais, ce qu'il n'est pas permis de croire, notre théologie devenait une langue morte, et s'il arrivait qu'elle...
Page 21 - C'est assez qu'il effleure en ses légers propos , Les bosquets et la rose , et Vénus et Paphos : La mode , à l'œil changeant aux mobiles aigrettes , Semble avoir pour lui seul fixé ses girouettes ; Sur son char fugitif où brillent nos Laïs , L'ennemi des navets en vainqueur s'est assis ; Et ceux qui pour Jeannot abandonnent Préville, Lui décernent déjà le laurier de Virgile.
Page 9 - A peine Beaumarchais , débarrassant la scène , Avait de Figaro terminé la centaine , Qu'il volait à Tarare ; et pourtant ce vainqueur, Dans l'orgueil du triomphe , était morne et rèvenr.
Page xxii - Il est vrai que, dans cette immense galerie de supplices, on ne rencontre pas assez d'épisodes; et malgré la brièveté des chants, qui sont comme des repos placés de très près, le lecteur le plus intrépide ne peut échapper à la fatigue.
Page xiii - Lucifer garrotté au centre du globe, et servant de clef à la voûte de l'enfer. Observons encore ici qu'une spirale et des cercles sont une de ces idées simples, avec lesquelles on obtient aisément une éternité; l'imagination n'y perd jamais de vue les coupables, et s'y effraye davantage de l'uniformité de chaque supplice : un local varié et des théâtres différents auraient été une invention moins heureuse. Le Dante et son guide sortent ensemble des ténèbres et...

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