Catéchisme positiviste: ou, Sommaire exposition de la religion universelle, en onze entretiens systématiques entre une femme et un Prêtre de l'humanité

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Chez l'Auteur...et chez Carilian-Goeury et Vor Dalmont, 1852 - 388 pages
 

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Page 4 - En i lui-même, il indique l'état de complète unité qui | distingue notre existence, à la fois personnelle et sociale, quand toutes ses parties, tant morales que physiques, convergent habituellement vers une destination commune.
Page 291 - Le positivisme n'admet jamais que des devoirs, chez tous envers tous. Car son point de vue toujours social ne peut comporter aucune notion de droit , constamment fondée sur l'individualité.
Page 108 - Mais, à mesure que les phénomènes se compliquent, ils deviennent plus susceptibles de perturbation, et l'état normal y suppose plus d'efforts, que d'ailleurs y permet une plus grande aptitude aux modifications systématiques. Notre meilleure liberté consiste donc à faire , autant que possible , prévaloir les bons penchants sur les mauvais ; et c'est aussi là que notre empire a le plus d'étendue, pourvu que notre intervention s'y conforme toujours aux lois fondamentales de l'ordre universel.
Page vi - Depuis trente ans que dure ma carrière philosophique et sociale , j'ai senti toujours un profond mépris pour ce qu'on nomma, sous nos divers régimes, l'opposition, et une secrète affinité pour les constructeurs quelconques. Ceux même qui voulaient construire avec des matériaux évidemment usés me semblèrent constamment préférables aux purs démolisseurs , en un siècle où la reconstruction générale devient partout le principal besoin.
Page 256 - ... le coupable, quelque riche ou puissant qu'il soit, se verra quelquefois, sans éprouver aucune perte matérielle, graduellement abandonné de ses subordonnés, de ses domestiques et même de ses plus proches parents. Malgré sa fortune, il pourrait, dans les cas extrêmes, être réduit à se procurer directement sa propre subsistance, parce que personne ne voudrait le servir. Quoique libre de s'expatrier, il ne fuira la réprobation du sacerdoce universel qu'en se réfugiant chez les populations...
Page x - Également émancipés en religion et en politique, ces puissants penseurs tendaient nécessairement vers une réorganisation totale et directe, quelque confuse qu'en dût être alors la notion. Tous se rallieraient aujourd'hui à la seule doctrine qui, fondant l'avenir sur le passé, pose enfin les bases inébranlables de la régénération occidentale. C'est d'une telle école que je m'honorerai toujours de descendre immédiatement, par mon précurseur essentiel, l'éminent Condorcet.
Page 5 - ... ou collective, ne pouvant jamais être, pleinement réalisée dans une existence aussi compliquée que la nôtre, cette définition de la religion caractérise donc le type immuable vers lequel tend de plus en plus l'ensemble des efforts humains. Notre bonheur et notre mérite consistent surtout à nous rapprocher autant que possible de cette unité, dont l'essor graduel constitue la meilleure mesure du vrai perfectionnement, personnel ou social. Plus se développent les divers attributs humains,...
Page 292 - Quels que puissent être nos efforts, la plus longue vie bien employée ne nous permettra jamais de rendre qu'une portion imperceptible de ce que nous avons reçu. Ce ne serait pourtant qu'après une restitution complète que nous serions dignement autorisés à réclamer la réciprocité des nouveaux services. Tout droit humain est donc absurde autant qu'immoral. Puisqu'il n'existe plus de droits divins, cette notion doit s'effacer complètement, comme purement relative au régime préliminaire,...
Page v - Au nom du passé et de l'avenir, les serviteurs théoriques et les serviteurs pratiques de l'humanité viennent prendre dignement la direction générale des affaires terrestres, pour construire enfin la vraie providence morale, intellectuelle et matérielle, en excluant irrévocablement de la suprématie politique tous les divers esclaves de Dieu, catholiques, protestants ou déistes, comme étant à la fois arriérés et perturbateurs.
Page 34 - ... et l'esprit d'autrui, mérite le nom de subjective. Telle est la noble immortalité , nécessairement immatérielle , que le positivisme reconnaît à notre âme, en conservant ce terme précieux pour désigner l'ensemble des fonctions intellectuelles et morales, sans aucune allusion à l'entité correspondante. D'après cette haute notion, la vraie population humaine se compose donc de deux masses toujours indispensables, dont la proportion varie sans cesse , en tendant à faire davantage prévaloir...

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