Les origines de la poésie française de la Renaissance

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E. de Boccard, 1920 - 307 pages
 

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Popular passages

Page 125 - Elle est pieça dévorée et pourrie, Et nous, les os, devenons cendre et pouldre. De nostre mal personne ne s'en rie; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre ! Se frères vous clamons, pas n'en devez Avoir desdaing, quoy que fusmes occis Par justice.
Page 126 - Puis ça, puis la, comme le vent varie, A son plaisir sans cesser nous charie, Plus becquetez d'oiseaulx que dez a couldre. Ne soiez donc de nostre confrairie; Mais priez Dieu que tous nous vueille absouldre...
Page 9 - J'élève de mes mains- l'autel expiatoire Qui te purifiera d'un arrêt odieux. Non que j'espère encore, au trône radieux D'où jadis tu régnais, replacer ta mémoire; Tu ne peux de si bas remonter à la gloire; Vulcain impunément ne tomba point des cieux. Mais qu'un peu de pitié console enfin tes mânes; Que, déchiré longtemps par des rires profanes, Ton nom, d'abord fameux, recouvre un peu d'honneur!
Page 123 - La mort le fait frémir, pallir, Le nez courber, les vaines tendre, Le col enfler, la chair mollir, Joinctes et nerfs croistre et estendre. Corps femenin, qui tant es tendre, Poly, souef, si précieux, Te fauldra il ces maux attendre ? Oy, ou tout vif aller es cieulx.
Page 180 - En leur reigle n'estoit que ceste clause : FAY CE QUE VOULDRAS, parce que gens libères, bien nez, bien instruictz, conversans en compaignies honnestes, ont par nature un instinct et aguillon qui tousjours les poulse à faictz vertueux et retire de vice, lequel ilz nommoient honneur.
Page 126 - La pluye nous a debuez et lavez, Et le soleil dessechiez et noircis ; Pies, corbeaulx, nous ont les yeux cavez, Et arrachié la barbe et les sourcis.
Page 183 - Et qu'il ne fait aux champs ny plaisant ny bien seur, Je cherche compagnie, ou je joue à la Prime...
Page 123 - Au moustier voy dont suis paroissienne Paradis paint, ou sont harpes et lus, Et ung enfer ou dampnez sont boullus: L'ung me fait paour, l'autre joye et liesse. La joye avoir me fay, haulte Deesse, A qui pecheurs doivent tous recourir, Comblez de foy, sans fainte ne paresse: En ceste foy je vueil vivre et mourir.
Page 123 - Et meure Paris ou Helaine, Quiconques meurt, meurt a douleur; Telle qu'il pert vent et alaine, Son fiel se creve sur son cuer, Puis sue, Dieu scet quelle sueur! Et n'est qui de ses maux l'alege: Car enfant n'a, frere ne seur, Qui lors voulsist estre son plege. XLI. La mort le fait fremir, pallir, Le nez courber, les vaines tendre, Le col enfler, la chair mollir, Joinctes et nerfs croistre et estendre.
Page 193 - Restant de luy la part qui est meilleure. Tousjours, tousjours, sans que jamais je meure, Je voleray tout vif par l'univers, Eternisant les champs où je demeure, De mes lauriers...

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